Les véhicules autonomes deviendront bientôt la norme.
Qu’en serait-il si vous n’aviez pas besoin de chauffeurs pour effectuer des livraisons ? Pourquoi ne pas utiliser des véhicules autonomes pour envoyer les commandes de vos clients directement à leur porte ? Cela peut sembler être un avenir lointain et pourtant, des véhicules autonomes circulent déjà dans les rues aujourd’hui.
La société Domino’s a commencé à tester un véhicule de livraison de pizzas à conduite autonome en Australie. Aux États-Unis, les entreprises Lyft et GM travaillent ensemble pour introduire des taxis sans chauffeur sur leurs marchés avant la fin de l’année. Le plus grand service de livraison du Japon, Yamato Transport, prévoit de tester en 2023 des véhicules autonomes pour livrer les articles que ses clients achètent en ligne.
Le développement de véhicules autonomes partagés (SAV) pour les transports publics est la dernière grande nouveauté dans le secteur des véhicules autonomes. Ces dernières années, des équipes de recherche d’ingénieurs civils en Suède et au Texas ont travaillé ensemble pour créer ce produit. Elles ont examiné le fonctionnement d’une flotte de SAV de taille modérée sur les routes d’Austin, au Texas. Cette ville est l’une de celles qui se développent le plus rapidement dans le pays, et les embouteillages y sont un problème majeur. D’après les chercheurs, chaque SAV pourrait prendre la place de neuf véhicules conventionnels.
Certes, cette estimation semble un peu élevée, mais songez à ce que fait votre propre véhicule lorsqu’il est au centre de répartition. Il est immobile, tout à fait inutile. À présent, supposez qu’il soit constamment en mouvement, qu’il transporte des passagers et organise des manifestations sans faire de pause. Une productivité neuf fois supérieure ne semble plus aussi folle, n’est-ce pas ? D’après les équipes de recherche texane et suédoise, leur flotte pourrait effectuer 32 000 voyages par jour. Eh oui : 32 000 trajets, chaque jour, et cela pour une seule petite flotte.
Dans un avenir proche, les experts du secteur prévoient qu’entre 10 et 50 % du nombre total de véhicules en circulation dans le monde devraient être remplacés par une flotte itinérante de SAV connectés. Vous pouvez imaginer à quel point ce changement serait surprenant, lorsque vous regardez les autres conducteurs pendant votre trajet quotidien et que vous voyez la moitié d’entre eux en train de lire le journal ou de regarder YouTube au lieu de faire attention à la route ( naturellement, il n’y a pas de différence avec la situation actuelle en termes de personnes ne faisant pas attention à la route, et au moins ce nouveau système sera plus sûr).
C’est en 2014 que Fagnant et Kockelman, les auteurs d’Austin Simulations, se sont penchés sur ce qu’apporterait une flotte de SAV en tant qu’investissement commercial. En dépit des coûts de développement plus élevés de 2014 (les coûts de développement diminuent à mesure que la technologie progresse), ils ont constaté qu’une flotte de SAV générait un retour sur investissement d’au moins 19 %.
Grâce à cette preuve de concept, les perspectives économiques des véhicules autonomes devraient susciter un intérêt et des investissements considérables dans le secteur. Le marché boursier ne génère en moyenne qu’un bénéfice de 6 %. La gestion d’une flotte de VAS promet des gains plus de trois fois supérieurs !
Examinons maintenant les interactions des clients avec les SAV.
Pour un Uber, le temps d’attente typique se situe entre une et cinq minutes. Quant au coût moyen, il est de 1 dollar par kilomètre, soit 5,64 dollars par trajet. Pour relativiser ce chiffre, c’est moins d’un tiers du prix moyen d’un taxi à Austin. Elle est même inférieure à ce que vous paierez pour la plupart des repas de type fast-food. En raison des prix et des temps d’attente nettement inférieurs d’Uber, les compagnies de taxis n’hésitent pas à s’opposer à cette optimisation d’itinéraire.
Les SAV auront certainement le même impact sur le marché du transport par autobus. Cependant, de nombreuses personnes ne sont pas convaincues que les véhicules autonomes sont sûrs. Si la technologie peut faire ses preuves au fil du temps, avec un bilan de sécurité bien documenté, il n’y aura pas de problème.
Les véhicules autonomes promettent des économies importantes aux entreprises de logistique
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Pour une entreprise de logistique, il est probable que vous ayez déjà fait le calcul et déterminé ce que vous économiseriez en ne payant pas de chauffeur. Sachez maintenant que vous pourriez aussi remplacer votre dispatcheur.
L’organisation de dizaines de milliers de trajets chaque jour est un défi, quelles que soient les mesures que vous avez mises en place. On pourrait tirer parti de la dépendance de la plupart des Américains à l’égard de leurs smartphones et développer une application qui mettrait directement les clients en relation avec le dispatcheur.
Dans la mesure où il s’agit déjà d’un échange électronique, autant le faire de manière électronique et supprimer les intermédiaires en incorporant un algorithme de répartition/acheminement bien conçu. Cela permettrait d’économiser beaucoup de temps et d’argent.
Même si cette technologie semble formidable, il lui faut encore surmonter les préjugés négatifs que beaucoup de gens entretiennent à l’égard des véhicules autonomes. S’il n’y a pas d’adhésion du public, ces véhicules ne seront qu’un gadget de plus pour les riches. Toutefois, avec l’augmentation du nombre d’études positives publiées et d’histoires de réussite, la confiance du public dans cette technologie devrait s’accroître.
Les véhicules autonomes présentent un autre avantage important que nous n’avons pas encore abordé : l’impact environnemental. Les SAV seront en mesure de contrôler leur consommation de carburant à un degré que les êtres humains sont incapables d’atteindre, et ils contribueront aussi à réduire le nombre total de voitures sur la route.
Selon toute évidence, les véhicules autonomes sont plus sûrs, plus économiques et plus respectueux de l’environnement que le système de transport actuel. Qu’en pensez-vous ? Quand la technologie sera disponible, vous voyez-vous utiliser des véhicules sans conducteur pour votre entreprise ?